L'Hôtel
Salé abrite le musée
Picasso. A travers l'histoire, des personnages célèbres
l'ont habité : l’ambassadeur de Venise (entre 1668
et 1688), François
de Neufville, duc de Villeroy et Maréchal de France
(raillé pour ses nombreuses défaites). Lors
de la Révolution
française l'hôtel fut saisi comme" bien
d’émigrés", Il devint le dépôt national rassemblant
les ouvrages provenant des couvents des environs. L’hôtel
abrita par la suite plusieurs institutions, dont la pension
Ganser et Beuzelin qui aura pour élève Balzac
en 1815. Plus tard, l’École centrale des Arts et Manufactures
s'y installa, de 1829 à 1884. Le bronzier d’art Henri
Vian (père de Boris
Vian), en fit son domicile ainsi qu'une salle d’exposition.
A partir de 1944, la Ville de Paris loue les locaux et
y installe l'école des Métiers d’art, mais cela contribue
fortement à la dégradation de la décoration intérieure.
La ville achète l’hôtel en 1962. Depuis 1985 il abrite
le musée Picasso,
qui renferme la plus riche collection mondiale d'œuvres
de l’artiste, couvrant toutes ses périodes de création.
Le musée se situe 5, rue
de Thorigny. Photos
C'est
l'architecte Pierre
Le Muet qui ménera la construction de cet l'hôtel
de St Aignan, de 1644 à 1650. L'hôtel
est bâti suivant les normes de l'époque : un
corps de logis principal en retrait de la rue, au fond d'une
grande cour légèrement rectangulaire, pour qu'on ait l'impression
en entrant qu'elle est carrée, aile unique en retour à droite
(cuisine, salle du commun et salle à manger au rez-de-chaussée,
grande galerie à l'étage. Un passage conduit à la petite
basse-cour, où remises et écuries ont une issue directe
sur la rue. La façade sur cour est structurée
par un ensemble de pilasres colossaux d'ordre corinthien
encadrant de grandes baies. Le côté gauche
est constitué par l'ancien rempart de Philippe-Auguste
qui est est habillé de fenêtres en trompe l'oeil.
Paul de Beauvilliers, duc de Saint-Aignan, qui rachète l'hôtel
en 1688, fait aménager la galerie de l'hôtel en appartements,
et fait construire un escalier pour les desservir. André
Le Nôtre fut chargé, par la suite, de réaménager
le jardin, avec parterre, bassin et treillage. Saisi sous
la Révolution
(1792), l'hôtel devint le siège de la septième municipalité
en 1795, puis du septième arrondissement jusqu'en 1823.
Par la suite, l'hôtel fut partagé en locaux commerciaux,
ce qui entraîna des adjonctions et des surélévations . En
1962, la ville de Paris racheta l'hôtel, qui fut classé
aux Monuments historiques en 1963. La ville entreprit des
travaux de rénovation qui s'étalèrent
sur près de 25 ans, avec des périodes d'interruption.
La finalité de ces travaux était de rendre
à l'hôtel son allure primitive, et la richesse
de son intérieur, ce qui fut fait en 1998. Entre
temps, en 1986, l'hôtel de Saint-Aignan fut affecté (à
l'initiative du maire de Paris, Jacques Chirac,) à l'installation
d'un musée consacré à la civilisation juive : le Musée
d'Art et d'Histoire du Judaïsme. Le musée se
trouve 71, rue du Temple.
Le
musée d'art et d'histoire du judaïsme à Paris (Vidéo,
en français 5')
Avec
la Cour Carrée du Louvre, l’hôtel Carnavalet est
l’un des rares témoins de l’architecture Renaissance à
Paris. Cet hôtel particulier est l'un des plus anciens
du Marais, construit de 1548 à 1560. L’hôtel prit son
appellation actuelle en 1578. Les sculptures qui ornent
ses façades sont attribuées à Jean Goujon, auteur des
décors du Louvre de François Ier et de la fontaine des
Innocents. Dans la cour, les figures des quatre saisons,
représentées par des personnages entre les fenêtres du
premier étage, sont surmontées des signes du zodiaque
correspondants (le bélier pour le printemps, le cancer
pour l’été, la balance pour l’automne et le capricorne
pour l’hiver). Des masques grimaçants et portant des cornes,
appelés mascarons, ornent les arcades du rez-de-chaussée.
C’est par les arcades des anciennes écuries que l’on entre
aujourd’hui dans les salles du musée. François
Mansart (à ne pas confondre avec son neveu,
Jules
Hardoin Mansart, qui participa à la construction
de Versailles) apporta des modifications au bâtiment,
à partir de 1655, en surélevant l’entrée sur rue.
Des sculptures représentant des figures de vertus et des
quatre éléments, furent ajoutées, pour orner les
étages ajoutés sur les côtés et en façade, le tout s’harmonisant
avec les quatre saisons du fond de la cour. C’est dans
cet état que Madame
de Sévigné, connut les lieux, quand elle y fut locataire,
entre 1677 et 1696. Depuis 1880, l'hôtel de Carnavalet
et l'hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau (reliés par une
galerie située au premier étage) abritent le musée
de la ville de Paris, consacré à son histoire.
L'entrée du musée se situe au 23, rue de
Sévigné. Musée
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